Première évaluation intermédiaire du plan d'action des 100 jours – des améliorations sont encore possibles

Le 3 février dernier, le PLR a présenté à la Confédération son plan d'action de sortie de crise pour les 100 prochains jours. Le premier bilan après 30 jours montre que la sécurité de la planification ne s'est toujours pas améliorée. Par ailleurs, il est essentiel d’accélérer le plus rapidement possible la cadence de vaccination.

Notre plan d'action de 100 jours a pour devise « protéger, indemniser, vacciner » et formule des objectifs pour une sortie de crise sûre et rapide. Un mois plus tard, le bilan intermédiaire est plus que mitigé. D'une part, le Conseil fédéral a enfin initié la mise en place d’un système de coordination par la définition d’indicateurs – mais il manque encore d'ambition en termes de vision à moyen et long terme, n’offrant ainsi aucune sécurité dans la planification à la population et aux entreprises. Nous ne savons en effet toujours pas ce qui se passera après le 22 mars 2021. Pour le PLR, il est clair que le Conseil fédéral doit fixer des critères de décision et des délais afin d’offrir une perspective pour les prochaines étapes d'ouverture. Cela fait depuis avril 2020 que nous réclamons un tel système de coordination.

Intensifier la cadence des tests et des vaccins
La population n’en peut plus du coronavirus. Il est d'autant plus important, dans ces moments, de rappeler les mesures d'hygiène et les règles de distanciation sociale au travers d’une campagne de sensibilisation. Le PLR exige une communication cohérente et plus intense afin que cette lassitude ne conduise pas à une nouvelle flambée de cas. La situation actuelle est insatisfaisante et entraîne une certaine confusion.

En parallèle, les tests doivent être intensifiés. Cela ne peut être réalisé que par un accès et une facturation facilités pour la population, ainsi que par des tests systématiques dans les entreprises. Grâce aux tests salivaires, que nous utilisons durant cette session, il est possible de dépister beaucoup plus de personnes plus rapidement. Plus nous faisons de tests, plus vite nous pourrons revenir à la « normale ». À ce jour, il n'existe malheureusement pas de stratégie de dépistage.

Tout aussi importante, le taux de couverture vaccinale doit augmenter le plus rapidement possible. De nombreux médecins généralistes et centres de vaccination doivent actuellement attendre la livraison des vaccins. Il s'agit d'une grave erreur de la part de l'OFSP, et il est incompréhensible qu'un pays riche comme la Suisse soit loin du sommet mondial en termes de couverture vaccinale de sa population. Un taux de vaccination de 70% doit être atteint d'ici la fin de l'été afin qu'une vie « normale » puisse être envisagée.

D'un point de vue scientifique, il est de plus en plus prouvé que le vaccin contre le Covid-19 devrait également protéger contre de futures contagions. Des données prometteuses en provenance d'Israël le montrent. Les personnes vaccinées ne devraient donc ensuite plus être limitées dans leurs libertés par des mesures drastiques telles que la quarantaine, etc.

La sécurité de l'emploi grâce à la flexibilisation
De nombreuses entreprises ont été gravement touchées par la crise et luttent pour sauver des places de travail. Point positif : la dernière modification de la loi Covid-19 régit l'indemnisation rapide des entreprises qui ont dû fermer leurs portes au cours des derniers mois. Bientôt, il sera tout aussi important pour eux de pouvoir compenser les pertes qu'ils ont subies ces derniers mois. Le PLR veut donc offrir aux cantons la possibilité d'ouvrir les magasins jusqu'à 12 dimanches par an et/ou d'introduire des horaires d'ouverture plus flexibles.

Beat Walti, conseiller national ZH et président du groupe parlementaire

Beat Walti