Cela fait maintenant plus de six mois que tu es président du PLR Suisse. Quel est ton bilan ?
Je suis heureux que le parti ait pu lancer des thèmes importants au cours des dernières semaines. Les autres partis doivent sortir de leur réserve, les médias reprennent nos thèmes. Bref, on parle de nous. Nous marquons ainsi la politique de notre pays – c'est ainsi que cela doit être. Nos positions sont claires et compréhensibles. Nous parlons clairement. Il est également réjouissant de constater que nous avons pu régler les questions les plus difficiles au sein du parti et nous mettre d'accord à l'unanimité sur une ligne commune. Que ce soit notre position sur le CO2 ou le climat, la sécurité de l'approvisionnement en électricité et l'ouverture technologique ou la réforme de la prévoyance vieillesse. De plus, nous venons d'élaborer un papier de position sur la politique européenne qui sera adopté lors de l'Assemblée des délégués du 25 juin prochain. Nous resserrons ainsi les rangs environ un an et demi avant les élections fédérales. Cela me rend confiant, car si le PLR veut s'engager activement dans des réformes, qui sont plus que nécessaires, il est indispensable d’avoir une unité au sein du parti afin de proposer des solutions susceptibles d'obtenir une majorité.
Tu as déjà participé à de nombreuses manifestations du parti. Quel genre de PLR as-tu rencontré ?
En effet, j'ai déjà eu l'occasion de prendre part à de nombreuses manifestations dans les sections cantonales et locales – et de savourer des saucisses à rôtir, des raclettes et des fondues dans tout le pays ! Blague à part, il est impressionnant d'observer avec quelle motivation, quel enthousiasme et quelle volonté d'agir les Libéraux-Radicaux s'engagent dans l’ensemble du pays pour défendre les idées libérales. Cela me motive à donner chaque jour le meilleur de moi-même pour le PLR. Car nous sommes un parti populaire largement représenté à tous les niveaux. La diversité des opinions est une véritable chance qu'il faut saisir.
Le modèle avec une présidence de cinq personnes a-t-il fait ses preuves ?
Absolument ! Lorsque j'ai réfléchi à ma candidature à la présidence l'été dernier, j'ai vite compris qu'il fallait une équipe solide. Aujourd'hui, je suis d'autant plus heureux d’avoir Andrea, Philippe, Johanna et Andri à mes côtés. Nous sommes en parfaite harmonie et nous nous complétons admirablement. Ils me soutiennent dans ma tâche de direction, car chacun est responsable de son département. J'en profite pour les remercier chaleureusement.
Ces dernières semaines, des élections ont eu lieu dans quatre cantons. Que peut en retirer le PLR Suisse ?
Les résultats des élections peuvent nous rendre confiants. Les élections se sont déroulées de manière satisfaisante, même si nous avons dû essuyer quelques revers ici et là. Nous n'avons perdu que très légèrement à Berne, mais avons obtenu un excellent résultat lors des élections au Conseil d'État. Dans le canton d'Obwald, nous avons gagné trois sièges. Au Parlement de Nidwald, nous restons clairement le parti le plus fort. Dans le canton de Vaud, nous avons également remporté trois sièges à l’exécutif cantonal et gagné un siège au Grand Conseil – nous détenons désormais 50 des 150 sièges ! De même, lors des élections communales à Zurich, nous avons pu gagner des sièges, même dans les villes de Zurich et de Winterthur. Nous pouvons le constater : après une période marquée par des pertes électorales, nous sommes à nouveau sur la bonne voie !
Dans un an et demi auront lieu les élections fédérales. Que faut-il pour que le PLR gagne ? Un thème ou un argument particulier pour convaincre de voter pour le PLR ?
Nous continuons tout simplement comme nous l'avons toujours fait – en nous focalisant sur l'avenir, en parlant clairement et en agissant de manière crédible. Il s'agit de montrer aux habitants de ce pays quelles sont les valeurs que nous défendons : Liberté, Cohésion et Innovation. Le succès de la Suisse repose sur une politique libérale-radicale. C'est pourquoi il n'y a qu'une seule voix libérale et c'est celle du PLR. Aujourd'hui, on en appelle souvent trop vite à l'État. Ces solutions rapides et prétendument simples ont souvent pour effet de compliquer les choses et de créer de nouveaux problèmes. C'est là que le PLR et ses réponses sont nécessaires. Ensemble, nous élaborons de bonnes voies, viables et durables, pour relever les défis qui nous attendent.
Entretien : Gabrielle de Simone
