Et on reparle de l'élection du Conseil fédéral

 

écrit par Philippe Miauton, responsable de la campagne des élections fédérales en Romandie

 

20140410

 

L'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral n'a produit que des effets négatifs – n'en déplaise à la gauche et au PDC –, que le départ du tribun zurichois vieillissant ne compense pas du tout. L'atmosphère politique est aujourd'hui délétère et le travail politique précaire. Pour deux raisons simples. La première, cette éviction a conforté inutilement l'UDC dans un rôle victimaire qui « légitime » - à ses yeux – son rôle d'opposition stérile. La seconde, elle a chamboulé, ce qui était auparavant une évidence, la formule magique.

 

 

 

Cette dernière assurait, non seulement une représentation de la majorité des électeurs suisses au gouvernement, mais garantissait surtout une stabilité du gouvernement, altérée actuellement. Les calculs politiques, qui n'avaient alors cours que les seuls jours d'élection du Conseil fédéral puis s'évaporaient, se multiplient désormais à tirelarigot. Dernier calcul d'apothicaire en date, celui du président des Verts'libéraux, Martin Bäumle. Las de chercher comment sortir son parti de l'interruption de sex-appeal qu'il suscite, tente de porter l'attention sur les critères de choix du gouvernement, en décembre.

 

Faisons d'abord campagne sur les valeurs de nos partis et attendons les résultats du 18 octobre, alors peut-être que les urnes offriront des nouvelles majorités qui pourront rétablir une formule dont la magie ne fait plus effet depuis 2007. N'en déplaise aux épiciers du « centre » et de la gauche qui privilégient intérêts personnels et à court terme, plutôt que stabilité et travail politique.