Un mois depuis le début de la guerre en Europe

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Cela fait un mois que la guerre fait rage en Europe. Le 24 février dernier, l'Ukraine est attaquée. La guerre n'épargne pas la politique suisse et requière une position claire. Le PLR a réagi rapidement et clairement. Nous nous engageons pour la liberté, la sécurité, la solidarité et les valeurs humanistes.

L'attaque de la Russie de Poutine contre l'Ukraine marque un tournant dans l'ordre de la paix et de la sécurité en Europe. Les dividendes de la paix sont définitivement épuisés. Depuis un mois, l'armée ukrainienne et la population se défendent contre les troupes russes. Leur engagement ne peut être surestimé, mais les conséquences de la guerre sont tout de même dévastatrices : de nombreux civils sont morts et blessés, des infrastructures sont détruites en masse et des centaines de milliers d'Ukrainiens sont en fuite. La Suisse est également touchée par les conséquences de la guerre et nous avons le devoir de prendre nos responsabilités en étant solidaires.

Des votes clairs au Parlement
Le PLR s'inquiète pour les habitants de l'Ukraine et condamne fermement l'action militaire du gouvernement russe. Peu après le début de la guerre, le PLR avait déjà clairement formulé ses positions et ses revendications. Celles-ci sont toujours d’actualité et la Suisse, en tant que membre de la communauté internationale, est appelée à participer à la résolution du conflit. Le président du parti et conseiller aux États Thierry Burkart ainsi que plusieurs membres du groupe libéral-radical au Conseil national ont pris la parole au Parlement pour exprimer leur consternation.

La neutralité est incontestée
Ces dernières semaines, le Conseil fédéral a également été sollicité, en particulier le président de la Confédération Ignazio Cassis ainsi que la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. En adoptant les sanctions de nos principaux partenaires commerciaux, le PLR estime que le Conseil fédéral a pris la bonne décision. Ces mesures n’entrent pas en contradiction avec la neutralité mais sont légitimées par la loi sur les embargos. Une mise à l'écart de la Suisse ne serait pas défendable au regard de nos valeurs libérales. La neutralité signifie aussi se ranger du côté du droit.

Le président de la Confédération Ignazio Cassis fait preuve de fermeté
Même dans les jours confus du début de la guerre, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a agi avec circonspection sous la direction du président de la Confédération Ignazio Cassis. Le fait que l'ambassade de Suisse à Kiev ait maintenu sa disponibilité le plus longtemps possible était logique, tout comme l'ordre de fermeture temporaire lorsque la situation sécuritaire s'est fortement dégradée. Ces derniers jours, le président de la Confédération Ignazio Cassis a été en contact avec le président ukrainien Volodymyr Zelenski et s'est rendu en Pologne et en Moldavie, où de nombreux réfugiés ukrainiens cherchent à se protéger. La Suisse a ainsi démontré efficacement sa solidarité et sa volonté de venir en aide. Au total, la Suisse a déjà livré plus de 500 tonnes de matériel de secours à l'Ukraine et a envoyé une équipe du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) en Pologne et en Moldavie.

Bonne décision de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter
La guerre a déclenché une crise des réfugiés que nous n'avions encore jamais connue en Europe. Actuellement, plus de 4 millions de personnes sont en fuite. Dans cette situation, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a réagi rapidement et organisé l'accueil non bureaucratique des réfugiés. À sa demande, le Conseil fédéral a activé le statut de protection S, qui offre aux réfugiés de guerre d'Ukraine une protection temporaire et collective sans devoir passer par une procédure d'asile ordinaire. Le PLR a salué cette démarche et se prononce, en cette période de crise, en faveur de la solidarité et d'une procédure d'entrée rapide et non bureaucratique pour les Ukrainiens. Le PLR s'est particulièrement réjoui de la conception favorable au marché du travail du statut de protection, qui permet une entrée immédiate sans aucun délai d'attente. La maîtrise des vagues migratoires qui s'annoncent ne peut pas se faire de manière isolée, c'est pourquoi la coopération et la collaboration au sein de l'espace Schengen sont plus importantes que jamais. Cela se reflète également dans les rencontres fréquentes de la conseillère fédérale Karin-Keller Sutter à Bruxelles.

Le renforcement de l'armée est nécessaire
La guerre en Ukraine nous montre sans ménagement que l'idée d'une paix éternelle en Europe est une illusion. Pour qu'un pays souverain puisse se défendre efficacement, une armée bien équipée est indispensable. Le PLR est favorable à une armée forte, capable de remplir sa mission. C'est pourquoi le PLR a déposé des motions au Conseil national et au Conseil des États demandant une augmentation du budget de l'armée. Heureusement, la Commission de la politique de sécurité du Conseil national a approuvé l'augmentation des dépenses de l'armée. Lors de la session de printemps, le conseiller aux États Josef Dittli s'est en outre prononcé, dans une interpellation urgente, en faveur du renforcement de la capacité de défense de l'armée suisse.

La gauche déconnectée de la réalité
La plus grande nécessité d'agir concerne incontestablement les forces aériennes. En septembre 2020, la Suisse a approuvé l'achat de nouveaux avions de combat et le Conseil fédéral a opté pour le modèle F-35 au terme d'une procédure d'évaluation. Le lancement de l'initiative « Stop F-35 » par le GSsA, le PS et les Verts correspondait déjà, dans le fond, à un mépris de la volonté populaire. Le fait que la gauche s'accroche maintenant à l'initiative en raison de la guerre et s'accommode ainsi d'une acquisition tardive est choquant et constitue un affront grossier du point de vue de la démocratie et de la politique de sécurité. Alors qu'en Ukraine, des soldats se défendent contre les agresseurs, la gauche se paie le luxe de rejeter le F-35 parce que, selon les partisans de la suppression de l'armée, il serait « inadapté » et « surdimensionné ».

Le PLR s'oppose avec véhémence à cette prétention. Nous continuerons à nous engager de toutes nos forces au Parlement et auprès du public pour que les Forces aériennes suisses soient équipées le plus rapidement possible d'avions de combat modernes.
 

Jon Albert Fanzun