Le dépistage et la numérisation nous permettront de sortir de la crise

Jamais une crise n’aura autant impacté la Suisse, sa population et son économie depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour le PLR, la protection de la population et notamment des personnes les plus vulnérables est une priorité. Et si le Conseil fédéral a, jusqu’à ce jour, pris les décisions qui s’imposaient et de manière proportionnelle, le temps est venu de préparer la sortie de crise afin de ne pas mettre à terre des pans entiers de notre économie.

L’économie ne s’est jamais entièrement arrêtée. Elle a fonctionné au ralenti, à environ 75% de sa capacité estime-t-on. Chacun a fait son possible pour que la prospérité propre à la Suisse reste durant le plus fort de la crise. C’est toutefois insuffisant à long terme et il est temps de retrouver raisonnablement, petit à petit, une pleine capacité de production pour nous donner les moyens de continuer à affronter le virus sur le plan sanitaire et d’apporter notre soutien aux plus faibles.

Il est primordial, pour ce faire, d’entreprendre de vastes campagnes de dépistage, représentatives de l’ensemble de la population. Et sitôt qu’ils seront disponibles, les tests sérologiques doivent également être menés auprès d’un panel aussi large que possible de la population, en commençant bien évidemment par les soignants. Plus nous disposerons de données concernant le virus et sa propagation, plus il sera facile de protéger les groupes à risques et de permettre à un maximum de citoyens de reprendre une vie normale.

Si la précipitation n’est pas de mise, maintenir un confinement partiel général n’est une solution ni pour la population, ni pour l’économie. Le virus ne s’éteindra pas de lui-même en quelques semaines, tout comme il est fort peu probable qu’un vaccin ne soit trouvé dans ce laps de temps. La sortie de crise se résume donc en un subtil équilibre entre déconfinement et protection des personnes les plus fragiles. Notre système de santé a démontré sa capacité à absorber la crise et il convient maintenant de normaliser la situation en contrôlant minutieusement l’évolution du virus et de sa propagation. Cela ne pourra se faire que par un dépistage massif et par une numérisation de toutes les informations afin que leur transmission et leur centralisation puisse se faire sans encombre, tout en respectant la législation en matière de protection des données. Cette base de données est pour l’heure largement incomplète dans notre pays et la numérisation du système de santé a malheureusement pris un retard conséquent par rapport aux technologies disponibles. Le PLR demande que tout soit entrepris pour combler ce retard technologique et que la population puisse bénéficier de cette avancée pour reprendre ses activités sans que cela ne génère aussitôt une deuxième vague d’infection.

Philippe Nantermod