Il ne s'agit pas d'un privilège, mais d'une autre façon de taxer une personne selon ses dépenses. Il y a à Zürich des contribuables qui ont vu leur facture fiscale allégée, en étant taxés de façons classiques, suite à l'abolition des forfaits fiscaux.
Renforcer l'Etat social, encore et toujours, trop souvent au détriment des impôts des classes moyennes et riches, voilà le programme politique alléchant de la gauche. Colbert disait pourtant déjà au XVIIe siècle qu'il fallait maitriser l'art de plumer les oies sans les faire crier. Si cette initiative devait être acceptée, le risque serait donc de faire fuir ces riches contribuables étrangers et ainsi de priver la Suisse des 668 mio CHF qu'elle touche actuellement. De plus, prendre le risque de faire fuir ces personnes fortunées n'est pas seulement un danger pour les recettes fiscales mais également pour de nombreuses places de travail, principalement dans les domaines de l'immobilier, de la construction ou encore du personnel de service.
Pour se faire une idée de l'ampleur de ce risque, il suffit de regarder ce qu'il est advenu dans le canton de Zurich, qui pour de nobles intentions d'égalité entre les citoyens, a supprimé en 2010 les forfaits fiscaux. Parmi les 201 bénéficiaires de ces forfaits, la moitié d'entre eux a fui le canton ou même le pays en l'espace de quelques mois seulement, faisant ainsi perdre au canton des recettes fiscales considérables. Comment palier cette perte d'argent sinon en augmentant une fois de plus les impôts de la classe moyenne ?