Amender les pollueurs : une solution pour pallier le problème de l'abandon des déchets

 

écrit par Jacques Bourgeois, conseiller national FR

20131127

 

Malgré des campagnes de sensibilisation effectuées auprès de la population et les taxes d'élimination anticipée, peu d'améliorations sont observées concernant les déprédations dont sont victimes les lieux publics. Ces dernières sont même en augmentation. Les détritus jetés volontairement à même le sol est l'exemple le plus fréquent et, contrairement à ce que certains peuvent penser, n'est pas un problème exempt de graves conséquences. La carte de visite de notre pays doit être préservée.

 

 

 

A l'instar des communes urbaines, les régions de montagnes et de campagnes sont également touchées, mettant non seulement en péril l'environnement mais également les animaux, ceux-ci pouvant avaler et se blesser avec certains déchets, notamment avec ceux en aluminium, rendus souvent très tranchants une fois broyés par des machines. Il est même arrivé parfois que certains animaux décèdent.

 

Les communes doivent engager à grand frais du renfort pour ramasser les déchets qui jonchent le sol, surtout l'été où les parcs et les plages sont pris d'assaut par les pique-niqueurs. Il n'est pas juste que l'ensemble de la collectivité doive payer pour quelques pollueurs sans scrupules et sans éducation, ni d'ailleurs que les paysans doivent constamment nettoyer leur champ et soigner leur bétail.

 

L'initiative parlementaire « Mesures à renforcer contre l'abandon des déchets » vise à remédier à cette situation préoccupante, en instaurant des amendes pour les personnes prises en flagrant délit d'abandonner leurs déchets ailleurs que dans les installations de collectes prévues à cet effet. La Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national (CEATE-N) a donné, en première phase, suite à cette initiative, tout comme sa commission homologue du Conseil de Etats qui y a adhéré.