La Suisse et les relations bilatérales avec l'Union européenne

Suite à la fin des négociations sur l’Accord-cadre, tout doit être entrepris afin que les conséquences négatives liées à cette décision soit limitées. Compte tenu de l'importance des bilatérales et afin de préserver la prospérité de notre pays, le PLR a adopté de façon proactive, le 16 avril 2021, un plan d’action reposant sur trois piliers.

1er pilier : mesures internationales avec l'UE

Le Conseil fédéral dans son ensemble a la responsabilité de veiller à la poursuite du développement de la voie bilatérale. Ce ne sera ni rapide ni facile. Les options pour cela pourraient être :

  • Dynamisation limitée des accords bilatéraux : Les domaines techniques, en particulier l'ARM et le transport aérien, sont déjà réglementés ("dynamisés") avec l'UE au moyen d'un accord distinct. Cela permettrait une dynamisation limitée des bilatérales. Condition importante : l’UE doit renoncer à des mesures de rétorsion (par exemple dans le cas de l'équivalence boursière) et débloquer d'autres accords. En contrepartie, les questions ouvertes de la Suisse, telles que les contributions à la cohésion, pourraient également être incluses dans le paquet de négociation.
  • Bilatérales III : Les nouveaux accords tels que l'accord sur le marché de l'électricité, l'accord sur les services financiers et l'accord sur la santé pouirraient être combinés, si nécessaire, avec les accords qui ne sont pas encore couverts par la dynamisation limitée des bilatérales pour former un nouveau paquet d'accords bilatéraux III.

2e pilier : mesures internationales indépendantes de l'UE

Des partenariats avec des pays hors de l'UE devraient être recherchés ou intensifiés. Ceux-ci sont possibles dans les domaines :

  • du libre-échange (par exemple, MERCOSUR, Inde, États-Unis, OMC) ;
  • de la promotion de la recherche et de l'innovation (programmes de recherche bilatéraux et multilatéraux en de-hors de l'UE) ;
  • de de la formation (programme bilatéral avec le Royaume-Uni) ;
  • de l'agriculture/du secteur vétérinaire (accord type UE-Royaume-Uni) ;
  • du secteur financier (reconnaissance de l'équivalence entre le Royaume-Uni et la Suisse).

3e pilier : mesures nationales

Toutes les options que la Suisse peut mettre en oeuvre unilatéralement pour réduire les conséquences négatives d'un échec des négociations avec l’UE (compensation pour la perte d'accès au marché et nouveaux désavantages) doivent être saisies:

  • mise en oeuvre d’un programme libéral (selon le papier de position du PLR « Une stratégie qui porte la Suisse en avant »);
  • mesures de compensation (telles que des alternatives aux équivalences de l'UE);
  • alternatives à la reconnaissance de l'équivalence des bourses de l'UE);
  • mise en oeuvre autonome aux fins de l'allègement de la réglementation pour l'économie;
  • ajustements autonomes pour promouvoir la reconnaissance de l'équivalence (par exemple, ajustement de la loi sur la protection des données).