Une Suisse forte, dans un monde en mutation

La stratégie de politique étrangère du DFAE fixe le cap à suivre

Le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a présenté, aujourd'hui, la stratégie de politique étrangère de la Suisse pour 2020 à 2023. Une stratégie qui fixe des priorités et définit des objectifs est nécessaire si nous voulons réussir à sauvegarder les intérêts de la Suisse et à promouvoir ses valeurs. Elle intervient au début d'une année au cours de laquelle d'importantes décisions doivent être prises en matière de politique étrangère. D'une part, nous déciderons dans quelques mois de la poursuite ou de l’effondrement de la voie bilatérale, d'autre part, les incertitudes mondiales nécessitent une stratégie d'avenir pour la place économique suisse.

La stratégie présentée aujourd'hui par notre ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a été élaborée pour la première fois au travers d’un large processus interdépartemental. L'objectif : renforcer la cohérence, l’efficacité et la crédibilité de la politique extérieure de la Suisse. La stratégie fixe quatre priorités thématiques : la paix et la sécurité, la prospérité, la durabilité et la numérisation. Les domaines de la numérisation et de la lutte contre le changement climatique se verront accorder plus de poids qu'auparavant. Une stratégie qui fixe des priorités et définit des objectifs est indispensable si nous voulons sauvegarder les intérêts de la Suisse et promouvoir ses valeurs. Dans un monde en constante évolution, cette stratégie fixe un cap à suivre.

Non à l’initiative de résiliation, oui à davantage d’accords de libre-échange
Cette stratégie intervient au début d'une année au cours de laquelle d'importantes décisions doivent être prises en matière de politique étrangère. En mai, nous déciderons de la poursuite ou de l’effondrement de la voie bilatérale. L’initiative populaire des milieux conservateurs et isolationnistes demande la résiliation de la libre circulation des personnes, ce qui entraînerait la chute de tous les accords compris dans les bilatérales I. La voie bilatérale nous protège pourtant d’une adhésion à l’UE. Elle nous assure un accès au marché intérieur, sans que nous ayons à entrer dans l’UE. En cas de oui à cette initiative, il ne nous resterait plus que deux options : l’isolement ou l’adhésion à l’UE. La Suisse se tirerait alors une balle dans le pied. Si le non l’emporte, il faudra que le Conseil fédéral clarifie sans délai les points délicats que comporte encore l’accord-cadre. L’objectif étant de stabiliser nos relations avec notre plus important partenaire commercial.

L’accent mis sur l’UE ne suffit toutefois pas à préserver la prospérité des Suisses. De nouveaux accords bilatéraux et multilatéraux devraient garantir l'accès au marché à nos produits d'exportation, ainsi qu’à ouvrir de nouveaux marchés. Les marchés émergents doivent faire l'objet d'une attention particulière. La conclusion d'autres accords est un élément central de notre stratégie d’avenir pour le renforcement de la place économique suisse, que nous avons présentée en août 2019. Parmi les autres revendications figure notamment le taux de TVA unique, qui aurait dû être adopté depuis longtemps.


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Laurent Wehrli