Une peur irrationnelle des investissements étrangers

Le PLR s’engage contre le protectionnisme

La Suisse profite largement des investissements étrangers, qui se révèlent très positifs. L'ouverture économique est un atout non négligeable de la Suisse et les entreprises suisses investissent également de manière intensive dans d’autres pays. Cette ouverture est aujourd'hui mise en danger par une intervention parlementaire, transmise ce jour au Conseil fédéral, visant l’introduction de contrôles des investissements. Et ce, bien qu’en Suisse rien ne justifie une intervention en cas de rachats ou d’investissements étrangers. Les entreprises actives dans les secteurs relevant de la sécurité sont, aujourd'hui déjà, protégées, et un nouveau monstre bureaucratique n'est vraiment pas nécessaire. En conséquence, le groupe libéral-radical s’est, à l’unanimité, prononcé contre le contrôle des investissements au Conseil national.

Les investissements étrangers ne constituent pas une menace pour la Suisse. Les investissements effectués par des actionnaires chinois, par exemple, n’ont représenté, entre 2014 et 2017, que 3% de la totalité des investissements étrangers en Suisse. Le protectionnisme et le populisme sont les seuls arguments qui motivent la demande de contrôle des investissements. En revendiquant un contrôle général des investissements, le PDC, notamment, et la gauche estampillent les investissements étrangers comme dangereux et nuisibles. Cette idée, erronée sur le fond, envoie un mauvais signal politique aux investisseurs étrangers, source d’emplois et de prospérité en Suisse. Aujourd’hui déjà, les investissements sont en baisse dans notre pays. Nous devons, par conséquent, rendre la place économique suisse plus attractive, plutôt que de l’isoler davantage.

Mise en œuvre : faire preuve de bon sens
Les entreprises relevant des secteurs des infrastructures et des services critiques sont, aujourd’hui déjà, protégées, en particulier par le fait qu'elles appartiennent au secteur public. Une nouvelle réglementation n'est pas nécessaire. Le Conseil fédéral aurait pu, à tout moment, identifier un éventuel besoin d’agir, moyennant une charge administrative raisonnable, simplement en suivant l'évolution des investissements étrangers et en les consignant dans un rapport. Il s’agira de se limiter à un mécanisme d’urgence absolue et de faire preuve de bon sens lors de la mise en œuvre, afin que les dommages causés à la Suisse restent limités.

PLR.Les Libéraux-Radicaux. Avancer ensemble.

Christian Lüscher