Trou de 13 milliards dans l’AVS : ne lésons pas la classe moyenne

Le groupe parlementaire PLR rejette catégoriquement le plan actuel de financement de l'AVS. Ce sont précisément les mesures que les syndicats ont toujours refusées qui sont désormais proposées, à savoir une augmentation des ponctions salariales et une hausse de la TVA !

L'AVS est menacée par un déficit annuel pouvant atteindre 13 milliards de francs, causé par le trou structurel existant (jusqu'à 4 milliards de francs), à quoi s’ajoute la 13ème rente AVS (5 milliards de francs) et l'augmentation des prestations voulue par les partis de centre-gauche (plafond pour les couples mariés, 4 milliards de francs).

De l'UDC aux Verts, les autres partis laissent la classe moyenne en rade

Alors que les autres partis – de l'UDC aux Verts – s'accordent sur une augmentation des ponctions salariales et de la TVA, le groupe PLR s'oppose à un financement de l’AVS sur le dos de la classe moyenne. Le président du groupe parlementaire Damien Cottier : « Il est essentiel pour le PLR que la volonté populaire soit respectée et que la 13ème rente AVS soit versée dès 2026. En revanche, le groupe parlementaire PLR exige une réforme qui n’affaiblit pas les salaires et ne renchérit pas le coût de la vie. Le peuple n’a pas voté pour une hausse des cotisations salariales et de la TVA. Il est inacceptable que la classe moyenne passe de nouveau à la caisse. Le groupe PLR s’est clairement positionné dans ce sens aujourd’hui. »

Pour une cohésion intergénérationnelle

Pour la conseillère nationale Regine Sauter, une chose est claire : « Nous devons prendre aujourd'hui des mesures pour garantir la pérennité de l’AVS. Il est injuste de simplement imposer davantage les jeunes actifs et la classe moyenne.» Le PLR demande donc, comme l'avaient initialement annoncé le Conseil fédéral et les autres partis, une discussion sérieuse sur la durée de la vie active et l'âge de référence. L'AI doit également pouvoir être en mesure de rembourser sa dette de 10 milliards de francs à l'AVS. Regine Sauter : « Nous avons besoin de solutions qui stabilisent le système de manière durable et équitable pour toutes les générations. »

Maintenir les prestations plutôt que les augmenter de manière irresponsable

Malgré la situation financière extrêmement préoccupante de l’AVS, les partis de gauche et le Centre veulent continuer à augmenter les prestations, notamment en supprimant le plafond pour les couples mariés. Ce projet du Centre coûterait quatre milliards de francs par an et pénaliserait notamment très fortement les jeunes familles, les actifs et les PME. Le Conseiller national Cyril Aellen met en garde : « La gauche, aidée par le Centre, veut distribuer toujours plus, uniquement et toujours plus profondément dans les poches de la population. C'est antisocial, injuste et néfaste économiquement. » Le PLR est prêt à augmenter les rentes des couples mariés (cf. communiqué de presse du PLR « L'équité dans les rentes ? Absolument ! »), mais en contrepartie, les privilèges dont bénéficient actuellement les couples mariés doivent être supprimés.

La séance de groupe parlementaire de ce jour, sous la houlette du Chef de groupe Damien Cottier, était consacrée à l'AVS et à son financement.

Thierry Burkart
Damien Cottier
Cyril Aellen
Christopher Ulmer