Non à l’initiative pour des prix équitables et au contre-projet

Non seulement les prix excessifs pèsent sur le porte-monnaie des consommateurs, mais ils nuisent également à l’ensemble du marché. Ce ne sont ni la bureaucratie, ni une intervention de l’Etat qui pourront y remédier, mais un renforcement du marché par une concurrence accrue. Le PLR.Les Libéraux-Radicaux rejette l’initiative pour des prix équitables, ainsi que le contre-projet indirect adopté aujourd’hui par le Conseil fédéral. L’initiative générerait de l’insécurité et des interventions imprévisibles sur le marché. Le contre-projet souffre des mêmes défauts. Les solutions contre des prix trop élevés consistent en la mise en place d’instruments efficaces pour les parties lésées en cas d’abus, en une réduction des droits de douane et à un renforcement des accords de libre-échange.

 

En attendant de l’Etat qu’il fixe des prix « justes », l’initiative pour des prix équitables va à l’encontre des principes libéraux-radicaux fondamentaux. Renverser le fardeau de la preuve pour les différences de prix représenterait une grave atteinte à la libre concurrence. L’initiative limiterait également le système de tarification des PME suisses. Toute différence de prix sur les différents marchés des entreprises performantes serait considérée comme suspecte. Le PLR dit clairement non à cette initiative. Nous rejetons également le contre-projet adopté aujourd’hui par le Conseil fédéral. Les situations de monopole abusives, empêchant l’évolution du marché, peuvent aujourd’hui déjà être sanctionnées par la loi sur les cartels. Au mieux, ces instruments pourraient être renforcés pour les cas concernés, mais la politique de tarification transfrontalière proposée serait complexe à mettre en œuvre et pourrait engendrer des mesures compensatoires pour l’étranger.

Ne pas ajouter des paragraphes, mais en supprimer
L’initiative, de même que le contre-projet, vont trop loin, mais il faut tout de même agir. De réelles réductions de prix sont possibles grâce aux recettes libérales : plus de concurrence et moins de bureaucratie. Les produits commercialisés dans l’UE et les Etats de l’EEE doivent également être autorisés en Suisse, sans surplus de bureaucratie (principe du Cassis de Dijon). En outre, il est indispensable de conclure de nouveaux accords de libre-échange, une concurrence accrue faisant chuter les prix. Enfin, l’abolition des droits de douane contribue, elle aussi, à faire baisser les prix. C’est pour cette raison que le Conseil fédéral a décidé, en décembre 2017, d’abolir les droits de douane pour les importations de biens industriels. Cette mesure permet de renforcer la place industrielle et constitue un remède à l’îlot de cherté suisse. Il faut également supprimer les formalités douanières et les obstacles au commerce, afin de simplifier les importations. Ces solutions libérales contribuent efficacement à une réduction des prix – sans interventions nuisibles, ni bureaucratie supplémentaire.

 

PLR.Les Libéraux-Radicaux. Avancer ensemble.