Karin Keller-Sutter applique le droit d'asile de manière efficace et cohérente

Il est important que les personnes à protéger puissent obtenir l'asile en Suisse, mais celles qui n'en ont pas besoin doivent quitter le pays. Il s'agit d'une politique d'asile ferme mais juste. Néanmoins, jusqu’à ce jour, le renvoi des demandeurs d'asile déboutés n'a pas fonctionné de manière satisfaisante - trop de personnes restent en Suisse malgré une décision négative. Cela nuit au fonctionnement et l'acceptation de l'ensemble du système d'asile. C'est pour cette raison que nous soutenons les mesures présentées aujourd'hui par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Elles amélioreront le processus de rapatriement et réduiront les charges du système d'asile, déjà coûteux, grâce à une efficacité accrue des infrastructures et à l'accélération du traitement des demandes en instance. Le PLR félicite l'action décisive de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

 

Le flux des réfugiés est très instable. La Suisse a besoin d'une infrastructure d'asile suffisamment développée pour éviter que la situation ne dégénère en période de forte pression migratoire. Inversement, il doit être possible de réduire le nombre de places en période plus calme. Il est donc juste que les surcapacités actuelles soient réduites jusqu'à nouvel ordre. Exploiter des infrastructures vides est un gaspillage d'argent - et ce, dans un domaine déjà très coûteux. Nous nous réjouissons de la décision d'accélérer considérablement les procédures pour les demandes présentées. Les procédures rapides sont positives pour toutes les parties concernées, en particulier pour les demandeurs d'asile, qui ont besoin de connaître leur avenir aussi rapidement que possible.

Enfin, aborder les renvois de manière cohérente

Le droit d’asile protège les personnes, dont la vie ou l’intégrité corporelle est mise en danger, mais ceux qui ne remplissent pas les conditions doivent quitter le territoire. Toutefois, de nombreux demandeurs d'asile déboutés restent en Suisse. Le rapatriement échoue souvent en raison d'Etats non coopératifs ou du refus des personnes déboutées de rentrer volontairement. Le PLR réclame depuis longtemps une plus grande cohérence dans l'exécution des décisions de renvoi. C'est pour cette raison que nous soutenons les projets du SEM visant à mieux soutenir les cantons, à promouvoir le retour volontaire et à accroître la pression internationale sur les Etats non coopératifs. Une fois encore, il est évident que la coopération avec les partenaires Schengen est précieuse, en particulier dans le domaine de l'asile. De concert avec nos partenaires européens, nous pouvons exercer des pressions suffisantes sur les pays récalcitrants afin qu'ils réadmettent leurs ressortissants.

 

Isabelle Moret