La Suisse a pu se faire entendre lors des négociations avec l’UE puisque ni les chasseurs (qui n’ont d’ailleurs pas le droit d’utiliser des armes semi-automatiques pour la chasse en Suisse), ni les militaires (qui pourront garder leur FASS), ni les tireurs sportifs membres d’un club de tir, ne sont directement concernés. Il n’y a pas non plus de reprise systématique prévue. Dès lors, lorsque le mot diktat est utilisé, je le trouve injurieux vis-à-vis de notre premier partenaire commercial : l’Union européenne. Un partenaire que nous trouvons « vertueux » lorsqu’il s’agit de commercer avec lui et de vendre notre tourisme à ses habitants, mais que l’on se permettrait de fustiger et de qualifier de dictateur au moment de négocier une amélioration de notre sécurité ? C’est un peu paradoxal, avouez-le !
Comment réagirions-nous à la place de nos voisins européens, face à de telles affirmations ? Une Suisse qui, avec ses 8 millions d’habitants, se réjouit d’exporter sur le marché européen et ses 513 millions de clients. Une Suisse qui avec quelque 7.6 milliards de chiffres d’affaires dans l’hôtellerie, pour ne prendre qu’un exemple du secteur touristique, fait les yeux doux au monde entier pour devenir la destination de rêve de leurs vacances, le lieu idéal pour implanter leurs laboratoires de recherche ou encore leurs entreprises.
Sans un oui le 19 mai prochain, les accords de Schengen / Dublin tomberont automatiquement. Mais pire encore, refuser un « diktat » pour retourner ensuite négocier avec ce fameux dictateur relèverait du non-sens absolu pour les valeurs que défend notre pays depuis fort longtemps.
Allons-nous demander à nos voisins de nous laisser entrer chez eux ou de venir chez nous, alors que nous avons refusé de les aider dans le renforcement de la surveillance sur les armes semi-automatiques avec grand chargeur ? Un type d’arme qui a causé de très nombreuses victimes lors d’attaques terroristes(Bataclan à Paris : 130 morts et 413 blessés) !
L’accès au Système d’Information Schengen (SIS) et le renforcement de la coopération internationale conduisent à l’arrestation de nombreux criminels et/ou de cambrioleurs. Affaiblir le niveau de sécurité obtenu grâce à cette banque de données serait une aberration non seulement pour nos citoyennes et citoyens, mais également pour les touristes et les personnes physiques comme morales qui souhaitent s’établir chez nous. Last but not least : sortir de Schengen veut dire que nous perdrons inéluctablement certains apports économiques liés aux touristes hors UE qui ne souhaiteront pas faire deux démarches administratives séparées afin de visiter l’UE et… la Suisse.
Alors préservons nos traditions suisses et demeurons un partenaire fiable et responsable.
Continuons à améliorer notre compétitivité pour notre économie.
Améliorons le niveau de sécurité dans le Monde …
…en votant oui le 19 mai prochain.