L’Assemblée des délégués d’aujourd’hui a marqué l’aboutissement d’un projet colossal. Plus de 350 délégués viennent à l’instant de se prononcer nettement en faveur d’une politique climatique et environnementale libérale-radicale efficace et ambitieuse. Je suis fière d’eux ! Le débat a démontré que cette thématique ne laisse personne indifférent. Moi non plus, je ne peux pas rester de marbre, lorsque, au détour d’une randonnée en montagne, force est de constater que nos imposants glaciers ont fortement reculé en peu de temps.
Nous avons tous une part de responsabilité envers les générations futures – responsabilité que les délégués ont aujourd’hui largement décidé d’assumer. Ils ont le courage de changer et ont saisi cette chance unique de façonner une politique intelligente et libérale pour le futur.
Une politique environnementale libérale
Pour moi, mais je suis loin d’être la seule, la politique environnementale est non-seulement une thématique qui me tient à cœur – mais une thématique placée sous un signe libéral-radical. Car une chose est sûre : nous, libéraux-radicaux, devons faire avancer les choses et promouvoir notre vision en politique environnementale. Pas comme l’UDC, qui joue à l’autruche. Ni comme les Verts et les socialistes, qui rêvent d’un monde fait d’interdits. Nous devons, au contraire, miser de manière proactive sur la responsabilité individuelle, sur les mesures d’incitations ainsi que sur la vérité des coûts.
Ce souhait s’est largement dégagé du sondage réalisé auprès de nos membres. Nous avons impliqué nos 120'000 membres dans ce processus sans précédent. Tous les organes du parti – allant du groupe de travail aux présidents des sections cantonales – se sont ensuite penchés sur notre position. Une telle approche démocratique est exemplaire.
Malgré, ou précisément à cause de cette approche, d’intenses débats ont parfois eu lieu. Tant mieux : les discussions critiques font partie intégrante de la démocratie. Je veux désormais que nous laissions nos divergences de côté et que nous défendions ensemble cette position démocratiquement obtenue.
Les éléments clés de notre politique climatique et environnementale libérale-radicale
Je souhaiterais relever trois éléments clés de notre politique climatique et environnementale libérale-radicale : premièrement, il n’est pas uniquement question d’émissions de CO2. La thématique environnementale est vaste et englobe aussi la biodiversité. Ensuite, nous voulons mettre en lumière l’importance de l’innovation et du progrès, moteurs de la recherche, elle-même essentielle pour trouver des solutions efficaces en matière de politique climatique et environnementale. Enfin, pour toutes les mesures fixées, nous misons sur la responsabilité individuelle, sur les incitations et sur la vérité des coûts.
Je suis ravie que nous nous soyons positionnés en faveur d’une taxe incitative – efficace et censée, qui est d’ailleurs soutenue par l’économie. Il y a peu, Swissmem, représentant d’une branche très gourmande en énergie, s’est dit favorable à taxe incitative sur le CO2 pour tous les combustibles fossiles. Cette décision n’a pas été prise par crainte du changement climatique : ces entreprises prennent de telles décisions car leur succès dépend d’une plus-value permanente et d’une croissance économique continue. Elles veulent créer l’élan novateur économique dont elles ont besoin pour progresser, mais aussi pour nous faire progresser sur le plan économique.
Je me réjouis aussi que nous ayons ancré une neutralité en termes de technologie dans le domaine de l’énergie nucléaire. Nous nous opposons à une interdiction de faire de la recherche en faveur d’une technologie plus sûre. Les délégués ont, toutefois, à juste titre, rejeté la construction de nouvelles centrales nucléaires. Cette discussion n’a pas lieu d’être : personne ne souhaite construire une nouvelle centrale. D’une part, parce que ce n’est tout simplement pas rentable, mais surtout parce qu’une votation populaire a traité de cette question il y a peu.
Enfin, les délégués se sont prononcés en faveur d'une taxe sur les billets d'avion afin de renforcer l'innovation et la protection du climat dans le secteur du transport aérien. Les fonds provenant de la taxe doivent être investis judicieusement pour faire progresser la recherche en faveur d’une aviation respectueuse de l’environnement.
Agir maintenant – ou vivre dans un monde fait d’interdits
C’est un constat de ma part : nous ne tournons en rien le dos à nos principes. Bien au contraire, nous nous en rapprochons. Nous conjuguons la politique climatique et environnementale au libéralisme – sans œillères. Nous ne misons pas sur les interdits. Nous ne sommes pas partenaires des Verts, ni des socialistes. Si nous ne pas défendons nos concepts, nos mesures et nos convictions dès maintenant, nous nous retrouverons rapidement dans un monde fait d’interdits. Agissons maintenant, avançons ensemble. Rester les bras croisés n’est pas une option !
Retrouvez ici mon discours d’ouverture de notre Assemblée des délégués du jour.
Notre papier de position sera finalisé et à disposition sur notre site dès le début de la semaine prochaine.