La Banque Nationale Suisse a annoncé, aujourd’hui, qu’elle maintiendrait les intérêts négatifs. Au vu des conséquences pour les épargnants, les caisses de pension et l’économie en général, la décision était attendue avec impatience. Fort heureusement, la BNS n’a pas repris la politique d’expansion des intérêts négatifs de la Banque centrale européenne, bien que le problème persiste.
Les intérêts négatifs n’ont guère eu d’effet, mais ils ont généré d’importantes pertes. Ils pèsent sur les entreprises, inquiètent les épargnants et perturbent les assurances vie et les caisses de pension, qui doivent mener à bien leurs obligations. Ces dernières sont contraintes de vendre leurs obligations avec un rendement négatif.
Il ne s’agit pas de faire preuve d’ingérence à l’égard de la BNS, elle est et doit rester indépendante. Alors que faire ? Il apparaît évident que la Suisse doit mettre en place une stratégie d’avenir en matière de politique économique ! Les intérêts négatifs pèsent non seulement sur notre économie, mais également sur nos places de travail.
Le ciel s’assombrit – il est temps d’agir
La situation économique dans le monde, en Europe et en Suisse s’assombrit à une vitesse alarmante. Des événements tels que le différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, une potentielle récession en Allemagne ou l’érosion des relations avec l’UE vont durement frapper la Suisse, sise au cœur de l’Europe, ouverte et orientée vers l’exportation.
Une Suisse prospère est inévitablement confrontée à la pression accrue sur le franc. Nous devons absolument créer des conditions-cadres afin que notre économie puisse fonctionner de manière plus efficiente en vue de résister à cette forte pression. Nous devons permettre aux entreprises d’innover et ne pas les empêtrer dans des luttes bureaucratiques inutiles.
L’actuel système d’enregistrement du temps de travail n’est pas compatible avec l’évolution de la société. Le droit fiscal et des sociétés anonymes fait obstacle aux start-ups, plutôt que de les favoriser. Le droit de timbre sur les titres contraint des secteurs commerciaux entiers à délocaliser à l’étranger. Notre TVA compliquée entraîne d’énormes charges administratives.
Tout cela représente un poison pour notre économie, qui subit la pression du taux de change. Une monnaie forte est bon signe, mais uniquement lorsqu’elle est accompagnée d’une économie forte et performante, ainsi que de conditions-cadres qui permettent un travail efficace.
Il est grand temps que soit mise en place une vraie politique économique, tournée vers l’avenir et au profit de tous les citoyens. Le PLR a présenté une stratégie d’avenir claire, englobant nos principales revendications dans différents domaines, tels que la libéralisation du marché intérieur, la lutte contre la pénurie de travailleurs qualifiés, la mise en réseau internationale et l’innovation de la place industrielle. Seuls ceux qui anticipent peuvent aborder sereinement l’avenir.