Berne,

Stratégie énergétique 2050

Sécurité de planification pour les entreprises

Dans le cadre du débat qui anime notre pays sur la nouvelle loi sur l’énergie, il est nécessaire de remettre l’église au milieu du village. En effet, le 21 mai, nous ne voterons pas sur une transition énergétique, des taxes d’incitation ou encore sur des modifications constitutionnelles. Nous voterons plutôt sur une correction ciblée de l’évolution dans le domaine de l’énergie, ce qui ne représente donc pas une révolution. Cette évolution s’effectue – et particulièrement grâce à l’engagement du PLR – par exemple dans le système de subventionnement de la rétribution à prix coûtant (RPC), qui sera conçu de manière plus efficace et plus favorable au marché. De plus, le système de subventionnement sera limité dans le temps et expirera ainsi en 2023. Nous avons donc pour la première fois dans l’histoire de la politique énergétique suisse la chance qu’une subvention soit définitivement supprimée !

Le secteur du bâtiment présente un fort potentiel d’économie. Grâce à notre intervention, les incitations pour l'assainissement énergétique du parc immobilier sont renforcées. Elles seront possibles notamment grâce à une meilleure déduction fiscale des investissements énergétiques des propriétaires privés.

Je suis convaincu que le parlement a adopté une loi raisonnable. Elle prend en compte les directives énergétiques actuelles et comparables au niveau international. Après des années de tractations politiques, les entreprises et les investisseurs potentiels pourront enfin bénéficier à nouveau d’une sécurité de planification. Les emplois pourront ainsi être garantis et la prospérité maintenue.

Une majorité des délégués libéraux-radicaux ont soutenu la nouvelle loi sur l’énergie. Malgré des opinions, en partie, divergentes, les opposants et les défenseurs s’accordent cependant sur le fait qu’indépendamment du résultat de la votation, il est nécessaire d’assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Suisse grâce à des modèles favorables au marché. La question reste ouverte de savoir si la stratégie future contiendra des directives concernant le volume d’autoproduction, de réserve de capacité ou l’importation d’électricité et d’énergie. Il est cependant certain que l’énergie hydraulique suisse jouera un rôle important dans la future définition des modèles.

 

par Peter Schilliger, Conseiller national LU

Peter Schilliger