28 août au 11 septembre 2018

Quelques éléments des séances du 28 août au 11 septembre 2018 :

Il est temps de clarifier la gouvernance du CHUV

Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) est un gros paquebot doté d’un budget de CHF 1,7 milliard (2017). Fait surprenant, il n’y a que deux hommes à sa barre : son directeur ainsi que le chef du département de la santé. Aujourd’hui, le CHUV est le seul hôpital universitaire en Suisse qui ne bénéficie pas d’une gouvernance partagée avec un Conseil d’administration. Le groupe PLR, par la voix de Florence Bettschart-Narbel, a déposé une initiative demandant une modification du mode de gouvernance du CHUV. Cette initiative propose l’élaboration d’une loi sur le CHUV. D’autres établissements cantonaux d’importance, par exemple l’UNIL, bénéficient d’une direction bicéphale. Un Conseil d’administration composé de neuf membres indépendants, choisis en fonction de leurs compétences et de leur expérience dans les domaines de la santé, de la gestion, des ressources humaines, des finances et du transfert technologique, d’un représentant du corps médical, d’un représentant du personnel et d’un représentant de la Faculté de médecine de de biologie de l’Université de Lausanne permettra de s’assurer d’une efficience optimale. À l’heure où la transparence est exigée à tous les niveaux de l’État, cette proposition aura le mérite de dissiper le brouillard dans lequel navigue la gouvernance actuelle du CHUV. Cette initiative a été déposée le 28 août dernier, elle sera renvoyée à une commission qui établira un rapport à destination du Grand Conseil, recommandant sa prise en considération partielle ou complète ou sa non-prise en considération. Nous suivrons de près l’actualité institutionnelle de cette initiative dans les prochaines éditions des « mardis du Groupe PLR ».

Soins dentaires, retour par la petite porte

Le 4 mars dernier, le peuple vaudois refusait une initiative issue de l’extrême gauche qui souhaitait instaurer une assurance obligatoire pour les soins dentaires dans le canton. Cette initiative a été combattue par les professionnels de la branche, entre autres, pour son manque d’efficacité. Suite au refus de l’initiative, les partis du centre ont souhaité présenter une motion au Grand Conseil, demandant d’initier et de mener une réflexion globale en matière de soutien aux soins bucco-dentaires. Une majorité de la commission chargée de l’étude de cet objet s’est mise d’accord sur un projet de motion demandant de mettre à l’étude, en concertation avec les milieux professionnels, économiques et politiques, une aide axée sur la prévention, la prophylaxie, la promotion de la couverture assécurologique ainsi que des aides ciblées sous la forme de prêts sans intérêt et une meilleures prise en charge de la santé bucco-dentaires des résidents d’établissements médicaux sociaux. Cette motion demande aussi le retrait du projet de loi du Conseil d’État, qui visait entre autres à instaurer une taxe sur le sucre. La motion a été renvoyée au Conseil d’État. Le Groupe PLR sera particulièrement attentif au projet qui sera présenté par le Conseil d’État

Rémy Jaquier, prise de fonction et réception du président

À l’occasion de la rentrée politique, le député PLR Rémy Jaquier a accédé à la Présidence du Grand Conseil. Comme déjà évoqué, Rémy Jaquier, citoyen d’Yverdon-les-Bains, a été brillamment élu par 133 voix sur 136 bulletins délivrés. Il présidera les délibérations du Grand Conseil pour une année. Comme traditionnellement, la réception s’est tenue dans la ville de domicile du président. Au programme : cérémonie protocolaire co-présidée par le robot Pepper, discours et démonstration des milices vaudoises, troupe d’honneur du canton de Vaud. L’occasion unique dans l’année, pour l’ensemble des trois pouvoirs cantonaux, de se porter à la rencontre de la population. Nous souhaitons à nouveau à Rémy Jaquier une année présidentielle fructueuse.

Le TOP La députation, ça creuse ! Le Groupe PLR a organisé une soirée récréative à l’issue d’une journée du Grand Conseil. Au menu : un jambon à la broche, offert par Grégory Devaud, chef du Groupe PLR, issu de son exploitation agricole.

Le FLOP Le Conseil d’État a mis 26 ans pour répondre à une interpellation. En 1992, le député Philipe Vuilleumier d’Ensemble à Gauche, se préoccupait de la perte du pouvoir d’achat des bénéficiaires de prestations complémentaires. Toujours en 1992, lors du dépôt de cette interpellation, Bill Clinton était élu président des USA, les CD remplaçaient les cassettes dans l’industrie musicale, les premiers épisodes de « Julie Lescault » étaient diffusés et le Danemark remportait le championnat d’Europe de Football. Rappelons que le Conseil d’État a légalement 3 mois de délai pour répondre aux interpellations du Grand Conseil.

Olivier Bloch

Secrétaire général adjoint

 

Florence Bettschart-Narbel
Catherine Labouchère
Christelle Luisier
Florence Gross