Berne,

L’armée de milice doit devenir plus attractive

Numérisation dans la défense du pays

L’armée de milice suisse est un des piliers fondamentaux pour garantir la sécurité intérieure et extérieure. Le système de milice notamment fait partie de l’ADN de la Suisse et contribue à la cohésion de notre pays. Afin que le service militaire reste attractif à l’avenir, il faut adapter notre armée aux nouvelles évolutions de la société.

On constate que de plus en plus de personnes astreintes au service militaire choisissent le transfert vers le service civil après l’école de recrues (ER). Dans l’objectif d’inverser cette tendance et donc de garantir que l’armée dispose à l’avenir de personnel actif suffisant, le service militaire doit devenir plus attractif. Je me réjouis que la commission de la politique de sécurité du Conseil national ait donné suite au postulat que j’ai initié « Rendre l’armée plus attrayante. Rapport ». Ce dernier charge le Conseil fédéral de proposer des mesures d’optimisation afin de rendre le service militaire plus attractif. Cette mesure va de pair avec l’exigence du PLR.Les Libéraux-Radicaux d’examiner de nouveaux modèles de service militaire.

De plus, je demande via un postulat que l’Armée stimule et garantisse son savoir-faire technologique et qu’elle développe la collaboration entre l’armée et les instituts de formation. Ainsi, des ingénieurs mécaniques devront développer les drones pour que ces derniers puissent être utilisés pour la reconnaissance aérienne et les informaticiens devront renforcer la sécurité du cyberespace ou le cryptage militaire. Il serait envisageable par exemple de mettre en place une collaboration plus étroite avec les hautes écoles, afin que les stages ou encore les thèses de doctorat puissent être comptées comme des jours de service. Non seulement notre armée bénéficierait ainsi d’un précieux savoir-faire supplémentaire, mais la formation militaire serait également adaptée à la demande croissante du marché du travail qui cherche des personnes ayant des compétences digitales. L’armée deviendrait ainsi plus attractive.

Seulement deux jours après le dépôt de mon postulat, le conseiller fédéral Guy Parmelin a communiqué ses idées concernant une cyber-ER. Cela est à saluer, mais reste cependant une possibilité parmi tant d’autres, qui doivent être examinées. Le thème figure maintenant à l’agenda politique !

par Marcel Dobler, Conseiller national SG

Marcel Dobler