Et maintenant, concilions !

Oui, parlons de la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle. Non pas parce que je suis une femme qui la pratique, mais parce qu’elle doit être un atout dans notre société, en manque de main-d’œuvre, en manque de relève, en manque de solutions pour les parents. Oui, je dis bien pour les parents et non seulement pour les femmes car la parentalité est l’affaire des hommes et des femmes et la conciliation l’est tout autant.

Souvenons-nous.

Alors qu’elles gagnaient le droit de vote, nos grands-mères traçaient la voie d’une société dans laquelle la femme pense, se forme, travaille, gagne son indépendance, vit librement. Cette société dans laquelle chacune et chacun est indépendant, c’est une partie essentielle du projet de société du PLR et tant que cette indépendance rencontrera encore des freins, alors elle devra rester notre priorité.

Quelles étapes ont déjà été franchies ?

Le dépôt de l’initiative sur l’imposition individuelle est clairement une avancée. Une avancée pour l’égalité, pour l’indépendance des femmes en particulier, avec un système d’imposition qui n’encourage plus à réduire son activité professionnelle lorsqu’on constate que le coût fiscal est trop conséquent par rapport au gain du travail. L’initiative sur l’imposition individuelle confirme la capacité des femmes PLR et du PLR de créer des alliances avec les autres partis et associations pour gagner un combat et servir la population avec un progrès majeur. Le travail n’est toutefois pas terminé et chaque jour nous devons rappeler l’intérêt d’un système fiscal moderne. Par exemple, quand le Conseil fédéral parle de pertes fiscales, nous lui rappelons l’opportunité de nouvelles recettes fiscales puisque les récentes études estiment l’impact positif de l’imposition individuelle sur le marché du travail avec 60'000 emplois à plein temps supplémentaires. 

Parlons aussi du congé paternité. Il a été largement accepté par la population et le PLR s’est fortement engagé pour convaincre que ce progrès était non seulement souhaité par les familles mais aussi souhaitable pour la société. Ce congé est une étape, une transition et l’organisation moderne des familles nous le montre tous les jours. L’inégalité de traitement entre les parents au moment de la naissance d’un enfant n’est ni idéale, ni acceptable, tout comme la rigidité du système pour les femmes notamment.

Alors ne nous arrêtons pas !

La mise en œuvre de l’imposition individuelle et d’un véritable congé parental sont les prochaines étapes et si la génération passée à dû faire tomber des murs, notre génération a l’expérience pour transformer une intention politique en réalité. Ce sera beaucoup de travail mais le résultat – l’indépendance de chacune et chacun – en vaut largement la peine.

Johanna Gapany, conseillère aux États (FR) et vice-présidente du parti

Johanna Gapany