Un compromis pour ne pas bloquer le débat sur le congé parental

La conciliation entre vie familiale et professionnelle, ainsi que la nécessité de pouvoir compter sur toutes compétences dans le monde du travail sont primordiales. Une majorité du groupe PLR a donc soutenu, aujourd’hui, au Conseil national, l’introduction d’un congé paternité de deux semaines. Il a ainsi fait un pas dans le sens du compromis, même si cette solution n’est pas celle, plus libérale et progressiste, que le PLR veut voir aboutir à terme afin d’améliorer la conciliation entre vie familiale et professionnelle. Le Conseil des Etats débattra demain de la motion libérale-radicale demandant un congé parental flexible de 16 semaines.

Sujet hautement émotionnel, et d’autant plus à quelques semaines des élections fédérales, le congé paternité a fait l’objet, ce jour, d’un intense débat au Conseil national. L’amélioration de la conciliation entre vie familiale et professionnelle est une des préoccupations majeures du PLR. Aussi, même si la solution adoptée ce jour n’est pas celle préconisée par les libéraux-radicaux, le groupe parlementaire a néanmoins montré sa volonté de faire avancer le dossier et de ne pas bloquer les discussions en acceptant, à une majorité, le contre-projet qui prévoit un congé paternité de deux semaines.

Une solution plus progressiste
Le PLR préconise toutefois une version plus flexible et progressiste. Une motion a été déposée en ce sens en juin par les conseillers aux Etats PLR. Elle demande au Conseil fédéral d’élaborer le cadre légal que requiert un congé parental. Elle sera débattue demain aux Etats. L’actuel congé maternité fixé à 14 semaines devrait laisser place à un congé parental flexible de 16 semaines et répondre aux critères suivants : les huit premières semaines suivant l’accouchement sont réservées à la mère. Les huit semaines suivantes peuvent être réparties de manière flexible et moyennant un commun accord entre les deux parents.

Contrairement au congé paternité rigide, ce congé parental flexible rompt avec les modèles traditionnels et renforce une image familiale libérale, dans laquelle les deux parents contribuent au bien-être de l'enfant.

Ce congé, couplé à l’augmentation des déductions pour la garde d’enfant par les tiers, récemment demandée par le PLR, doit permettre d’améliorer considérablement la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. De surcroît, cette proposition est parfaitement compatible avec les engagements internationaux de la Suisse. En effet, en cas de désaccord quant à la répartition des semaines, la mère conserve légalement le droit à un congé de 14 semaines. Cette flexibilité présente l’avantage qu’aucune des semaines ne soit perdue dans le cas où elle ne serait pas utilisée. Actuellement en cas de non-utilisation complète du congé maternité, le solde est perdu. En effet, il n’est pas possible de transférer les semaines non prises de la mère au père.

Conclusion : Le PLR privilégie et défend le congé parental flexible de 16 semaines. Mais comme nous souhaitons améliorer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, et que nous ne voulons pas bloquer les discussions, nous avons accepté le contre-projet de deux semaines.

 

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