La croix fédérale de la mobilité

Le 2 février 2013, à Oerlikon, les délégués du PLR Suisse ont adopté le papier de position « La mobilité reglée comme une montre suisse » qui traitait des infrastructures de la mobilité sous toutes ses formes, à savoir les infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires, des télécommunications et fluviales. En ce qui concerne les infrastructures ferroviaires, deux réflexions les animaient, à savoir : après la très grande amélioration de l'axe ferroviaire nord-sud, il est maintenant essentiel de développer l'axe est-ouest, et après l'important investissement dans le trafic international de marchandises, il faut maintenant investir dans le trafic suisse de voyageurs.

C'est bien sur la base de ces deux réflexions qu'avait été développé l'un des piliers du projet de « croix fédérale de la mobilité ». La branche verticale des Nouvelles Lignes Ferroviaires Alpines, NLFA, doit être couplée à une branche horizontale en développant la transversale entre Est-Ouest, en particulier de Genève à Saint-Gall et du centre de la Suisse vers Bâle. Sur ces lignes, héritées du réseau ferroviaire de la fin du XIXème siècle, les trains modernes et les motrices puissantes, conçus pour rouler à plus de 200 km/h à travers le Gothard ou entre Zurich et Berne, se traînent aux alentours de 100 km/h sur une grande partie du réseau, en raison d'un tracé sinueux. En corrigeant certains tronçons, les liaisons entre les principales villes de Suisse pourront donc être nettement accélérées, permettant ainsi une augmentation de l'attractivité du système de transport ferroviaire devenue aujourd'hui nécessaire et assurera le déchargement du réseau routier.

Le mécanisme de financement des NLFA, qui a fait ses preuves, doit être repris pour permettre la construction, pour nos concitoyens, d'un réseau ferroviaire digne du XXIème siècle. Le coût de ce projet, équivalent aux dépenses des NLFA, est estimé à environ 25 à 30 milliards de francs et il permettra de réaliser notamment plusieurs ouvrages souterrains d'envergure pour réduire les nuisances et l'impact sur les zones agricoles et urbaines. Une telle idée a été débattue récemment par la Commission des transports du Conseil des États. Il est temps de la faire fructifier afin de moderniser le réseau d'ici la période de 2030 à 2050. L'esprit du projet de la croix fédérale de la mobilité qui a été adopté à Oerlikon doit être porté par chacun d'entre nous, en particulier dans les cantons.

Il faut aller de l'avant ! Le projet FAIF qui a été adopté par le peuple le 9 février 2014 est un pas dans la bonne direction, maintenant il faut finaliser celui de FORTA qui est soumis au vote le 12 février 2017. Il faut combattre la gauche et les verts qui refusent d'admettre que le thème de la mobilité c'est aussi les infrastructures routières, que celles-ci sont un complément nécessaire, pour chacun d'entre nous, à la mobilité douce et aux autres infrastructures. Voter OUI au projet FORTA c'est poursuivre la construction durable du financement de nos infrastructures interurbaines et celles de nos agglomérations.

Olivier Français